Le développement d’une stratégie Méditerranéenne sur la gestion des eaux de ballast des navires est en bonne voie – 11/09/2008
Le développement d’une stratégie méditerranéenne portant sur l’introduction d’organismes aquatiques nocifs et pathogènes via les eaux de ballast et sédiments des navires est en bonne voie alors que dix-huit Etats côtiers Méditerranéens et la Commission européenne, se réunissant la semaine dernière à Dubrovnik, en Croatie, ont décidé de former un groupe d’étude régional (Task Force) pour développer une telle Stratégie et promouvoir l’entrée en vigueur de la convention internationale de 2004 pour le contrôle et la gestion des eaux de ballast et sédiments des navires (Convention BWM) adoptées sous les auspices de l’Organisation Maritime internationale (IMO). Quatre Etats côtiers méditerranéens (Egypte, France, Espagne et Syrie) ont ratifié ou accédé à la convention BWM, qui doit entrer en vigueur 12 mois après la date à laquelle au moins 30 Etats, dont les flottes marchandes représentent au total au moins 35 % du tonnage brut de la flotte mondiale des navires de commerce, l’ont ratifiée. La réunion a décidé à l’unanimité que la Croatie devrait diriger le groupe d’Etude pendant la première présidence, à savoir jusqu’à la seconde réunion du Groupe d’Etude, qui doit se tenir en 2010.
Les membres du Groupe se sont accordés sur les principes, les éléments-clé et le format approprié que cette stratégie devrait adopter. Il a également été décidé qu’un Plan d’action, contenant des mesures opérationnelles, devrait être élaboré en tant que partie intégrante de la Stratégie.
En vue d’accélérer le processus, quatre groupes thématiques, ayant chacun pour chef de file un Etat côtier méditerranéen, ont été établis sur des sujets spécifiques, à savoir le Groupe Evaluation (Turquie), le Groupe Aspects Juridiques (Croatie), le Groupe Renforcement des Capacités (Chypre) et le Groupe Gestion des Eaux de Ballast et Surveillance (Italie).
Le Groupe d’Etude et ses groupes thématiques travailleront par correspondance et l’initiative sera présentée pour aval à la réunion des Correspondants officiels du Centre Régional Méditerranéen pour l’Intervention d’Urgence contre la Pollution Marine Accidentelle (REMPEC), qui se tiendra à Malte, en avril 2009, et soumise à la 16ème réunion des Parties contractantes à la Convention de Barcelone, qui se déroulera à Marrakech, au Maroc, en novembre 2009.
La réunion de Dubrovnik était organisée les 11 et 12 septembre 2008 par le REMPEC dans le cadre du projet FEM / PNUD / OMI “ Partenariat pour aider les pays en développement à require le transfert d’organismes aquatiques nocifs via les eaux de ballast des navires (Partenariat Globallast)”, en coopération avec le Centre d’Activité Régional pour les Aires Spécialement Protégées (CAR / ASP) et le Ministère de la mer, du transport et des infrastructures de Croatie.
Un message spécial a été adressé à la réunion par le Dr. Ahmed Djoghlaf, Secrétaire Général de la Convention des Nations Unies sur la Diversité Biologique (CNUDB), qui soulignait que les espèces envahissantes représentaient l’une des risques majeurs pour la biodiversité et que sur 121 espèces répertoriées en tant qu’espèces les plus envahissantes en Europe depuis l’année 2000, 105 avaient été identifiées en mer Méditerranée. Le message du Secrétaire Exécutif indiquait “nous avons l’espoir que cette réunion aidera à améliorer encore les capacités des gardiens de la Méditerranée pour minimiser et contrôler l’extension des organismes potentiellement nocifs” et se félicitait de l’initiative méditerranéenne et du Partenariat GloBallast de l’OMI vers un contrôle efficace des espèces marines exogènes envahissantes.
Le président du Comité de la Protection du Milieu marin (MEPC) de l’OMI, Mr. Andreas Chrysostomou, s’est adressé à la réunion en insistant sur l’importance de ratifier la convention BWM, le Programme GloBallast étant un excellent moyen d’aider les pays de la région à prendre la mesure du problème, surveiller son évolution et se préparer à mettre en œuvre la Convention.